Peux-tu expliquer ton concept en quelques mots ?
Boris : « ST’ART c’est une application gratuite disponible sur smartphone permettant de localiser les œuvres de STREET ART à proximité de vous et de découvrir votre ville autrement. »
Aurélien : « On a voulu que notre application soit participative afin que les utilisateurs puissent contribuer à son contenu. »
Quelle est l’histoire derrière « ST’ART » ? Pourquoi ce nom ?
Boris : « Le projet ST’ART est né d’explorations urbaines par deux amis passionnés d’art et de numérique. Lorsque deux amis de 20 ans découvrent qu’ils prennent chacun de leur côté des photos d’œuvre présentes dans la rue, ils décident de rassembler leurs clichés sur une carte, sans avoir encore l’idée de partager celle-ci à d’autres personnes. L’idée de l’application est venue après, lorsqu’ils cherchaient comment mettre en avant leurs photographies. Mais l’application devait apporter une véritable valeur ajoutée, et ne pas uniquement situer des œuvres sur une carte statique.
Le contenu de ST’ART permet d’accéder à notre carte interactive ainsi qu’à d’autres rubriques comme : une vitrine pour les artistes avec une page dédiée pour découvrir leur univers et un agenda des évènements liés à l’art urbain dans toute la France. »
Aurélien : « On a choisi le nom ST’ART qui est la contraction de STREET ART et qui symbolise le DÉPART de notre projet. »
Qui se cache derrière « ST’ART » ?
Boris : « Je suis responsable plateforme e-learning et formateur, j’ai l’habitude de mener à bien mes travaux en maîtrisant parfaitement la technique liée au numérique. Je fais partie d’un crew de DJ où j’exerce mon talent de Turntabliste (scratchs) principalement sur des sons hip-hop. J’ai développé un réseau de connaissances proches de la culture urbaine. »
Aurélien : » Je suis infographiste 3D, je maîtrise les techniques du graphisme numérique à travers mon travail. J’ai adapté la technologie du jeu vidéo à la modélisation 3D du patrimoine. Passionné de photographie et amateur de voyages j’ai eu la chance d’expérimenter mon approche de l’art de rue dans les lieux mythiques tels que Five Pointz dans le Queen’s à NY considéré comme la mecque du graffiti ou bien encore dans le célèbre Skatepark de Las très Xemeneis à Barcelone. »
Un mouvement ou un artiste qui t’inspire ?
Aurélien : « J’ai toujours été proche de la culture urbaine que ça soit le graffiti, le basket de rue et le hip-hop. Des artistes comme Jean-Michel Basquiat et Keith Haring pionniers de ce mouvement né dans les rues de New York m’ont particulièrement inspiré lors de ma jeunesse. Je découvre au quotidien des artistes pétris de talent mais qui manquent encore de visibilité et de reconnaissance. »
Boris : « La culture HIP-HOP est pour moi comme un poumon, c’est le ciment de mes convictions un truc qui permet de faire front. Ce n’est pas de moi mais de NTM, crew ayant fait ses armes dans le collectifs 93NTM dont faisait partie Mode2, Chi NO, Sheek, Meo, Colt…bref que des légendes du graffiti, précurseurs en France. Aujourd’hui, je me retrouve dans les textes du rappeur STELIO, des œuvres toujours engagées de l’artiste RNST ou dans la puissance de celles de TRUST ou RESK. »
Quel est le rôle de « ST’ART » dans le monde de l’art ?
Boris : « Je voudrais que ST’ART permette d’ouvrir les yeux, d’être un trait d’union entre les artistes et les amateurs d’art et provoquer des vocations. »
Aurélien : « ST’ART a l’ambition de référencer les plus belles œuvres de STREET ART dans la France et depuis peu dans le monde entier. On veut mettre en valeur les différentes formes d’art urbain telles que les collages, graffitis, pochoirs, mosaïques, fresques présentes dans les rues. »
Comment imagines-tu la culture de demain ?
Aurélien : « Le STREET ART a investi nos rues depuis plusieurs années, il mériterait d’être encore mieux valorisé dans l’espace public ainsi que dans des projets architecturaux. Que les artistes qui se servent de ce mode d’expression puissent trouver des lieux reconnus pour présenter leurs messages. On espère une évolution des mentalités pour que ce mouvement ne soit plus perçu comme un acte de vandalisme mais reconnu comme une œuvre d’art à part entière. »
Boris : « J’imagine de l’art et de la culture partout et accessible à tous. »
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